Qu'en pensent les candidats à la présidentielle ?
Les candidats démocrates ont débattu samedi 14 novembre sur le plateau de l'auditorium Sheslow à l'Université Drake. ®Mandel Ngan / AFP
Le 8 novembre 2016, les citoyens américains éliront le 45e président des États-Unis. À moins d’un an du scrutin, la course à l’élection présidentielle est lancée pour les 21 politiques déclarés candidats.
À l’heure où circule l’image d’Aylan Kurdi, un jeune enfant syrien retrouvé sur une plage turque, mort noyé, la question de l’accueil des réfugiés syriens s’est immanquablement invitée au cœur des débats. les électeurs américains interrogent leurs candidats sur ce qu'ils pensent de l'accueil des familles syriennes sur le sol américain.
Nous proposons un aperçu de la position exprimée publiquement par chacun des candidats sur l’accueil des réfugiés syriens.
« Les États-Unis peuvent faire plus ». Pour la candidate démocrate, les États-Unis peuvent accueillir plus de réfugiés. Le gouvernement américain doit composer avec les autres puissances du monde s’il veut parvenir régler la crise. « Le monde entier doit travailler ensemble. Ce n’est pas facile mais ce genre de diplomatie est requise si l’on veut parvenir à endiguer le flux de réfugiés et rétablir la paix et la sécurité dans cette région en crise ». (Mandel Ngan / AFP)
« La position des États-Unis bafoue notre honneur » « Nous ferions mieux de démonter la statue de la Liberté et de la démolir. C’est notre seule réponse ». Le candidat républicain considère que le pays devrait participer au partage équitable des réfugiés. Lindsey Graham annonce que le pire reste à venir si les grandes puissances occidentales ne réagissent pas. (Jeff Malet / maletphoto)
« Nous n’avons aucune idée de qui sont ces réfugiés » Le candidat républicain dont les frasques contre l’immigration font le succès se montre plutôt favorable à l’accueil des réfugiés syriens. Mais les Etats-Unis doivent rester prudents face à l’entrée éventuelle d’islamistes radicaux parmi le flot de réfugiés : « nous n’avons aucune idée de qui ils sont ». (Joshua LOTT / AFP)
« Il faut s’assurer qu’il n’y ait pas de personnes infiltrées ». Le candidat républicain est prêt à accueillir plus de réfugiés mais invite à la prudence : « notre pays a toujours été ravi d’accueillir des personnes déplacées. Je ne suis pas contre cette idée mais il faut que ce soit fait de manière à ce qu’il n’y ait pas de personnes infiltrées, de personnes faisant partie d’une organisation terroriste qui utiliseraient cette crise pour venir aux États-Unis ». (Joshua LOTT / AFP)
« Le nombre de réfugiés est trop faible ». Pour le candidat libertaire, les États-Unis devraient assumer leurs responsabilités et accueillir plus de réfugiés dans le pays. Pour l’heure, le nombre de réfugiés qui ont été autorisés à venir dans le pays est trop faible. Les États-Unis ne jouent pas leur rôle alors qu’ils sont un acteur de la crise ». (Mark Wilson / Getty Images)
« Barack Obama est responsable de cette situation » Le candidat républicain ne s’exprime pas sur l’accueil des réfugiés aux États-Unis mais critique fermement la politique étrangère du Président Obama. « Je pense que le vide qu’Obama a laissé aux Moyen-Orient est en train de se remplir, pas seulement par des groupes comme Daech mais la Russie devient de loin très active en armant et soutenant le régime d’Assad ». (Richard Drew/ AP)
« Les États-Unis ont fait ce qu’ils avaient à faire » La candidate républicaine considère que les États-Unis doivent rester vigilants et ne pas alléger les critères d’admission. Pour la candidate, les États-Unis ont fait leur travail en matière d’aide humanitaire : « les Européens n’ont pas fait autant que nous sur ce point ». (Joshua Lott / AFP)
« On ne peut pas accueillir à tort et à travers » Le candidat républicain rappelle : « nous avons les meilleures procédures capables de protéger les Américains contre les attaques terroristes et je ne saisis pas qu’on veuille accueillir à tort et à travers des gens dans notre pays ». Jim Gilmore invite le gouvernement à changer de politique étrangère pour ramener la stabilité dans la région syrienne s’ils veulent faire cesser la crise des réfugiés. (Darren McCollester/Getty Images)
« La haine contre les réfugiés menace la démocratie » Le candidat républicain affirme que davantage de réfugiés doivent être plus accueillis dans la mesure où « les États-Unis tiennent une grosse part de responsabilité dans la crise des réfugiés en disséminant le chaos dans cette région du monde ». (Alex Wong/Getty images)
« Le pays doivent jouer son rôle de leadership » Le candidat républicain soutient la décision de Barack Obama d’accueillir 10 000 réfugiés syriens et argue pour une responsabilité plus grande des Etats-Unis : « le pays doit être leader dans le monde et être clair sur sa politique dans le Moyen-Orient ». (AFP Photo/Joshua Lott)
« Nous devons les accueillir » Le candidat indépendant affirme : « George Bush est allé dans le Moyen-Orient, a envahi l’Irak. Il a déstabilisé toute la région ce qui a engendré toutes les guerres actuelles et le flux de réfugiés qui viennent chercher aujourd’hui la liberté ici. Mais rétablir la liberté là -bas, ce n’était pas ce que nous étions supposés faire ? Comment pourrions-nous ne pas ouvrir nos portes pour les accueillir ? » (Photo : Jesse Ventura, 1998, WUSA)
« Où sont les femmes et les enfants ? Il n’y a que des hommes » Le candidat républicain souhaite aider les réfugiés à se réinstaller mais près de leur pays : « ainsi, ils pourront rentrer chez eux lorsque la violence cessera ». Mais il s’oppose à l’ouverture des frontières étatsuniennes aux réfugiés syriens. « On pensait que l’émigration n’était pas liée à la religion et qu’il s’agissait de famille. Mais où sont les femmes et les enfants ? Il n’y a que des hommes ». (Joshua LOTT / AFP)
Il ne précise pas combien les États-Unis devraient accepter de réfugiés. Les États-Unis doivent jouer un rôle dans la réponse internationale à la crise syrienne. (Don Emmert / AFP)
« S’il n’y a aucune sélection de faite, c'est une très mauvaise idée de les accueillir » « Nous devons soutenir les déplacés qui souffrent aujourd’hui », affirme le candidat républicain. Il ne s’oppose pas à l’accueil de réfugiés syriens (et irakiens) à une condition toutefois : qu’ils soient chrétiens. Une solution pour réduire le risque d’infiltration d’extrémistes islamistes. (Joshua LOTT / AFP)
Accueillir ou ne pas accueillir : la volte-face du candidat républicain Après avoir affirmé que les États-Unis devaient assumer leur rôle dans l’accueil des réfugiés et travailler avec ses alliés pour régler la crise après la diffusion de la photo du petit Aylan, le candidat républicain a fait volte-face. Fin octobre, il décrétait que ce serait un danger d’accepter un réfugié syrien de plus aux États-Unis. (Joshua LOTT / AFP)
« Ne mettons pas notre nation en danger pour être politiquement corrects » Le candidat républicain considère qu’accueillir des réfugiés du Moyen-Orient « pourrait amener un danger extrême dans le pays ». Il ajoute : « nous ne pouvons pas mettre notre nation en danger simplement parce que nous voulons être politiquement corrects». (PAUL J. RICHARDS / AFP)
« Il faut imposer certaines limites» Pour le candidat républicain, les États-Unis doivent se montrer plus prudents et sélectifs. Il affirme : « Nous ne confrontons à certains problèmes en accueillant autant de réfugiés […]. Nous avons accepté 60 000 réfugiés irakiens dans notre pays mais certains d’entre eux ont espéré nous nuire et ont tenté de nous attaquer ». (Joshua Lott / AFP)
« Accueillir plus de réfugiés, c’est ridicule ! » Le candidat républicain s’oppose à accueillir davantage de réfugiés aux États-Unis en arguant que ce n’est pas la solution. « Il ne suffit pas de mettre un sparadrap sur la crise et d’autoriser toujours plus de gens à venir en Amérique. Ça ne réglera pas le problème d’origine ». (Mario Tama / Getty Images)
« Les États-Unis, la nation des immigrants et des réfugiés, peut faire plus ». Le candidat démocrate appelle les dirigeants à suivre la directive de l’ONU et à accueillir 65 000 réfugiés supplémentaires avant 2017. « Si l’Allemagne, quatre fois plus petit que notre pays, peut accepter 800 000 réfugiés cette année, les États-Unis, la nation des immigrants et des réfugiés, peut faire plus ». (Mandel Ngan / AFP)
« Accueillir plus de réfugiés, c’est insensé ! » Le candidat républicain s’oppose à l’accueil de réfugiés et affirme « c’est de la folie de faire venir des dizaines de milliers de gens comprenant des djihadistes qui viennent ici tuer des Américains innocents ». (Joshua Lott / AFP)
Sans commentaire L’ancien maire de New York envisage de se présenter à l’élection présidentielle en tant qu’indépendant. Toutefois, le politicien ne s’est pas prononcé publiquement sur l’accueil des réfugiés aux États-Unis. (Photo: EPA)