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L’engagement de Barack Obama est-il suffisant ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo : MANDEL NGAN / AFP

 

 

La Maison Blanche s’est engagée à accueillir 10 000 réfugiés syriens au cours de l’année à venir. De nombreux acteurs diplomatiques et humanitaires jugent la décision insuffisante de la part du pays qui est historiquement connu pour être une terre d’accueil.

 

1 800 syriens accueillis depuis le début du conflit

 

L’engagement qu’a annoncé le président Barack Obama le 10 septembre dernier : au moins 10 000 Syriens seront accueillis sur le sol américain d’ici la fin de l’année budgétaire qui s’achève le 30 septembre 2016. C’est cinq fois plus de personnes que le nombre total accepté depuis le début du conflit en Syrie. Jusqu’alors, seuls 1 800 réfugiés syriens ont été acceptés aux Etats-Unis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le porte-parole de M. Obama, Josh Earnest, annonce la décision du président d'accueillir au moins 10 000 réfugiés syriens.

Vidéo : AFP

 

Un quota dérisoire au vue de la province voisine du Québec, presque six fois plus petite que le territoire étasunien, et qui s’est engagée à recevoir 3 650 réfugiés syriens d’ici décembre 2015. Toutefois, la Maison Blanche se défend d’avoir débloqué, depuis le début du conflit syrien, 4 milliards de dollars, destinés à l’aide des réfugiés.

 

Les organismes humanitaires ont publiquement critiqué l’annonce faite par le gouvernement américain, affirmant que les Etats-Unis pourraient facilement « ajouter un zéro Â» aux 10 000 réfugiés syriens qu’ils prévoient d’accueillir. L’association d’aide humanitaire International Rescue Committee (IRC) a lancé une pétition en ligne qui somme le gouvernement américain d’accueillir au moins 65 000 réfugiés syriens jusqu’en 2016. Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a, pour l’heure, recommandé 17 000 dossiers de Syriens auprès des autorités américaines.

 

La sécurité est une priorité

 

La lente réactivité de la Maison Blanche s’explique par la réticence du Congrès, en charge du vote des lois, majoritairement dominé par les Républicains, réputés pour être protectionnistes et conservateurs. Ce pouvoir est soucieux de l’arrivée de djihadistes parmi les réfugiés. L’élu républicain Michael McCaul, président de la Commission sur la sécurité nationale résume cette préoccupation : « Nous savons que l'organisation de l'État islamique (EI) veut utiliser la route des réfugiés pour envoyer des agents à l'ouest. Cela nous brise le cÅ“ur de voir des Syriens innocents fuir la violence dans leur pays (...) mais la meilleure façon de résoudre cette crise se trouve à la source Â».

 

En réponse aux inquiétudes du Congrès, la Maison Blanche a assuré que la question de la sécurité restait « la priorité numéro un Â» du pays. Les réfugiés sont soumis à des contrôles très stricts avant leur arrivée sur le sol américain. « Le processus de sécurité prend en moyenne entre 12 et 18 mois Â» a souligné le porte-parole de Barack Obama, Josh Earnest. La lourdeur du programme d’admission est régulièrement dénoncée par les organisations d’aides et d’accueil des réfugiés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Liza Lierberman, directrice associée de l'association d'aide aux réfugiés HIAS à Washington D.C explique comment fonctionne le programme d'accueil des réfugiés aux États-Unis.

 

Les États-Unis, fiers d’être historiquement une terre d’accueil pour les réfugiés, n’assument pas le premier rôle dans la crise des réfugiés syriens. Le conflit a fait au moins 240 000 morts et plus de quatre millions de déplacés depuis mars 2011.

 

 

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